Aurélie Dubois

Aurélie Dubois est une « artiste de garde » selon l’appellation du psychanalyste et écrivain Daniel Androvski. Par ce terme, l’artiste est garante d’un corpus artistique qu’elle entend défendre et révéler : le corps humain, le genre, les sexualités, la folie, les pulsions, l’inconscient, les animaux, les réprouvés… Pour ce faire, Aurélie Dubois puise dans tout ce qui l’entoure, tous les environnements, les actualités ou ses rêves. L’artiste possède deux ateliers, l’un à Paris, l’autre dans le Loiret où elle a racheté l’ancien café, La godasse, où elle traînait adolescente devenu par la suite une boîte échangiste. Aurélie Dubois s’évertue à faire revivre ce lieu le transformant de fond en comble et le prédestinant à devenir son lieu de vie, de travail, d’échanges avec le public et résidence d’artistes invités.
Aurélie Dubois travaille tous les médiums : le dessin, la photographie, la sculpture, l’installation, la vidéo… Longtemps, les grandes œuvres sur papier à la mine de plomb ou à l’eau croupie furent ses sujets de prédilection pour un corps à corps volontaire avec la matière et son sujet. Les recherches autour de la mise en scène, tant au sens propre qu’au sens figuré, d’une thématique de son corpus occupent aussi son temps. Les ateliers sont les réceptacles de ses expérimentations plastiques. Crayons, pinceaux, appareil photo, ordinateur mais aussi outils de bricolage, marteaux, clous, perceuse… sont autant d’ustensiles qui hantent son antre. Son travail ne cherche pas à être joli ou consensuel, l’artiste veut nous forcer à nous interroger sur nos propres peurs et dénis. Le marteau et l’enclume ne sont pas des instruments de torture mais de réflexion.     

 

 

 

 

 

 

 

 

Photographies : Courtesy Aurélie Dubois